Restez en sécurité… restez chez vous… coronavirus… Italie
On ne se soucie pas des calamités qui arrivent autour de soi, et peut-être même on n’y croit pas, jusqu’à ce qu’on les expérimente soi-même, et c’est alors qu’on prend conscience de l’ampleur du danger et de la catastrophe dont sont témoins les gens.
C’est exactement ce qui est arrivé lorsqu’on a découvert cette nouvelle espèce de virus corona en 2019, qui n’avait pas atteint l’humanité auparavant. Le virus a été découvert en Chine, cette contrée lointaine, et personne en Italie ne s’en est inquiété.
Et en février, le coronavirus s’est propagé dans le nord de l’Italie avec une vitesse fulgurante, et le gouvernement italien a demandé au peuple de garder son calme, annonçant que c’était une maladie à peine plus grave qu’un rhume. Et il a ajouté que le nouveau virus était dangereux seulement pour les personnes âgées et ceux qui souffrent de maladies chroniques.
Et malgré la fermeture des écoles publiques pendant une semaine, le reste du peuple italien, en particulier les adultes, ont continué à mener une vie normale en allant au travail, au restaurant, au bar, en discothèque et au cinéma.
Le virus a atteint de nombreuses personnes, au point que les autorités ont commencé à s’inquiéter, car le virus ne contaminait pas seulement les personnes faibles, mais s’en prenait à tout le monde.
Après cela, les politiciens ont commencé à diviser l’Italie en zones : la zone rouge, celle de Milan où se trouvent le plus grand nombre de personnes atteintes ; la zone orange, voisine de la région de Lombardie ; et la zone jaune, où le danger est le moins grand. Les politiciens italiens ont alors demandé aux gens de rester chez eux, pour éviter la propagation du virus, et ils ont renouvelé la décision de fermeture des écoles, des musées et des cinémas. Quant aux restaurants et aux bars, ils ne pouvaient rester ouverts que de 6h du matin à 6h du soir. Mais ces mesures n’étaient pas suffisantes, car ce virus est très dangereux, plus que vous ne le pensez.
Ainsi, toute l’Italie a été déclarée zone rouge, et les mesures prises ont été durcies : impossibilité de sortir sauf pour aller au supermarché, à la pharmacie ou au travail, et la police arrête les gens qui marchent dans la rue pour leur demander la raison de leur sortie de chez eux, et s’ils n’ont pas de raison suffisamment forte, ils doivent payer une amende.
Les hôpitaux sont bondés, et les médecins et infirmières sont débordés. Il ne reste plus comme solution pour empêcher l’augmentation du nombre de victimes que de rester chez soi.
On n’aurait jamais imaginé un jour que la vie ordinaire était un tel bienfait. Nous ne nous en sommes rendus compte que lorsque nous en avons été privés. En vérité, respecter ces instructions est extrêmement difficile, car nous sommes un peuple qui affectionne les accolades, les réunions entre amis pour partager avec eux les événements de la vie quotidienne. Nous parlons chaleureusement et nous aimons que nos mains se touchent pour confirmer le contact. Nous nous asseyons comme pour nous étreindre, et nous jouissons de la vie ensemble. Mais maintenant, nous essayons de rester loin les uns des autres : nous chantons sur le balcon, nous partageons les souvenirs de notre vie, mais à distance, nous faisons des promenades virtuelles dans notre beau pays, nous organisons des fêtes, mais dans le monde virtuel desréseaux sociaux, nous avons des discussions vidéos, c’est notre façon de sentir que nous vivons ensemble, car seuls, nous allons mourir.
Notre mission est maintenant de nous comporter intelligemment, nous essayons de changer, car le virus maudit a radicalement bouleversé notre vie, et personne ne sait quand cette situation va finir. Nous espérons prochainement.
Il aurait été possible de sauver de nombreuses vies, si nous avions pris ces mesures dès le début.
Et maintenant, je vois que de nombreux autres pays sont imprudents comme nous l’avons été, et traitent avec cette maladie comme nous l’avons fait au début. C’est pourquoi je souhaite dire à tout le monde : restez en sécurité, ce n’est pas une plaisanterie, car vous risquez votre vie, ou toutes les belles choses de ce monde. Je vous en prie, restez chez vous.